Famille Derome de Cap Santé, Québec


Dernière mise à jour: 20 février 2021.

Ceci est l’arbre généalogique de ma belle-mère, Huguette De Rome. Son grand-père Charles De Rome est né à Cap-Santé, un petit village 50 km en amont de Québec. Cinq générations de Derome (l’orthographe originale) ont vécu à Cap-Santé. Remontant à Denys Derome, on voit qu’il était un des pionniers de la ville de Québec, présent à partir de 1653.

Dans l’arbre généalogique ci-dessous, les noms en gras sont des individus couverts sur cette page. Des liens vous réfèrent à d’autres chapitres de mon site. Dans le texte, les noms en gras sont les ancêtres directs de notre lignée.
 

Jean Derome --- m. --- Marie Goultier

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Denys Derome, b. 1624 --- m. --- Jacqueline Roullois (link through her to Masline and Boulay)

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Jean Derome, b. 1678 --- m. --- Marie-Anne Ferré (link through her to Lasnon)

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Jean-Baptiste Derome, b. 1708 --- m. --- Suzanne Jeanne (link through her to Hurdouil, Nepveu, Pot, and Savard)

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Jean-Baptiste Derome, b. 1734--- m. --- Marie-Rose Proulx (link through her to Arbour)

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Jean Derome, b. 1759--- m. --- Marguerite Gignac

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Jean-Baptiste Derome, b. 1783--- m. --- Rosalie Hardy

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Jean-Baptiste Derome, b. 1818 --- m. --- Léocadie Richard

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Charles De Rome, b. 1868 --- m. --- Amanda Lessard (of the Lessard de Saint-Michel)

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Alexandre De Rome, b. 1904 --- m. --- Fleurette Thérien

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André
Marcoux, b. 1933--- m. --- Huguette De Rome, b. 1937

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Douglas J.
Graham, b. 1958 --- m. --- France Marcoux, b. 1961

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Camille, b. 1992 and Stéphanie Graham, b. 1994

Grace surtout à l'excellent ouvrage de Mme Magdeleine A. Bourget (voir Sources), la lignée De Rome est une des mieux documentées de mon épouse France Marcoux, fille de Huguette De Rome.
 

Origines du nom Derome dit Descarreaux


Derome (1948) et Hébert (1950) nous fournissent un traitement exhaustif de l'origine du nom Derome. Il faut commencer par noter qu'en France, à partir du quatrième siècle, et pour environ mille ans après, les pèlerinages étaient des événements très importants. Les lieux de pèlerinages les plus importants ont été la Palestine (aujourd'hui Israël), l'Italie, l'Espagne, et divers endroits en France. Après Bethléhem et le Saint-Sépulcre, les pèlerinages les plus populaires étaient à Rome. Ceux qui se distinguaient par le fait d'être y allés, étaient désignés par les mots romieu, romier, ou tout simplement "de Rome". Avec le temps, beaucoup de ces surnoms ont évolué en noms de famille.

Le nom de famille "De Rome" (ou Derome) a fini par être très répandu et Casimir Hébert nous explique qu'il fallut éventuellement distinguer différentes familles en utilisant des surnoms. L'origine du nom de Denys Derome dit Descarreaux pourrait avoir plusieurs explications mais il est plus probablement relié au fait que sa famille fut originaire de Myennes, ville célèbre pour des industries de poterie et de tuiles, dites carreaux, et de limes dites aussi carreaux. On présume qu'à peu près tous les Derome du Québec sont descendu de Denys Derome et donc sont tous des Derome dits Descarreaux.

Il est à noter qu'au Québec le nom de la famille s'écrit de plusieurs façons: le plus souvent comme "Derome" mais on voit aussi De Rome, de Rome, De Romme, Derôme, DeRome, deRome, Deromme, Descarreau(x), Déscarreau(x), Decarreau(x), et même Carreau dit Derome. Dans les annuaires téléphoniques de Québec et de Montréal on trouve aujourd'hui le plus fréquemment "Derome" et c'était l'usage le plus commun des générations antérieurs. Cependant, dans notre branche de la famille de Cap-Santé, et dans quelques autres lignées, on a vu il y a quelques générations une transformation en "De Rome". Pour simplicité dans le présent texte, j'utilise en général Derome mais "De Rome" pour notre branche de la famille à partir de la génération d'Alexandre, n. 1904, quant l'orthographe semble avoir changé (cependant, dans tous les cas on indique si possible l'orthographe utilisée dans les documents originaux). Le surnom "dit Descarreaux" semble avoir été formellement utilisé seulement de temps en temps et avoir disparu d'utilisation courante (dans notre branche de la famille) à peu près à l'époque de Charles De Rome. Cependant, certains membres de la famille, par exemple à Cap-Santé, ont perdu complètement le nom Derome et sont connus comme Descarreau(x) tout court.

Le standard utilisé par le PRDH (9) est “Derome”; se site dénombre 12 autres graphies du nom (en 2015). Le nom standard Descarreaux a 53 variantes!
 

Jean Derome, né env. 1590


Selon le registre de mariage de Denys,
Jean Derome était fils de Jean Derome de la commune de Myennes, près de la ville de Cosne dans la province de Nivernais, au coeur de la France. La ville de Cosne, maintenant appelée Cosne-sur-Loire, est située sur les rives de la Loire. Les quelques informations que nous avons des parents de Denys Derome nous proviennent de son acte de mariage de 1657. Il y est noté (voir extrait en Bourget, 1997) qu'il est "fils de deffunt Jean de Romme et de Marie Goultier de la paroisse de Mienne Le Cosne". Dans son texte cependant, Mme Bourget emploi ne nom Marie Gouiller.

D'après l'article sur Cosne dans le Dictionnaire universel de France (1726), "Aux environs de cette ville, il y a plusieurs forges de fer; on estime beaucoup les ciseaux et les couteaux de ces fabriques". On sait que Denys Derome était taillandier, c'est-à-dire, artisan de la fabrication des outils et fers tranchants; son père pratiquait probablement le même metier.
 

Denys Derome, né 1626


On ne sait pas quand exactement
Denys Derome est venu à la Nouvelle-France mais la première mention que nous trouvons de lui est un acte rédigé à Québec le 19 octobre 1653 par lequel il établit une taillanderie avec Urbain Beaudry. Denys avait alors 27 ans. C'était juste 45 ans après la fondation de Québec et on était dans la pire période de la lutte contre les Iroquois. Dans son ouvrage sur la famille, Gaston Derome se livre à des spéculations quand au raison d'émigration de Denys Derome. À ce moment, il régnait une grande misère en France à cause de la Guerre de Trente Ans (qui a pris fin en 1648), le mécontent publique de la Fronde, et le harcèlement de la France d'un Condé à la tête de troupes espagnoles (1647-1658). D'ailleurs, il y a eu une bataille importante en 1652, emportée par le prince de Condé sur le maréchal d'Hocquincourt, qui a pris lieu à quelques kilomètres à peine de Cosne. C'est dans ce contexte qu'on peut imaginer que Denys Derome s'est laissé séduire par la campagne de propagande d'émigration et de recrutement de colons pour la Nouvelle-France menée alors par les Jésuites. Cette propagande visait des hommes de metier plutôt que des agriculteurs.

Derome (1948) et Bourget (1997) ont recueilli de nombreuses informations sur les activités de Denys Derome à Québec; cette dernière fournit de plus des détails extraordinaires sur la vie de son épouse. Nous ne fournit ici qu'un résumé des informations disponibles sur eux.

Dans la taillanderie établie avec Urban Beaudry, ils fabriquaient des outils propres à tailler pour les charpentiers, les charrons, etc. Après quatre ans de travail, Denys se marie le 17 avril 1657 à
Jacqueline Roullois, n. le 6 octobre 1643 à Saint-Côme-de-Vair, Mamers, Le Mans, Maine, en France. Elle avait 13 ans lors du mariage et Denys avait 31. Le mariage s'est célébré à l'Église Sainte-Anne du Côte de Beaupré, officié par le Père Richard. Voir ci-dessus pour des informations sur la famille Roullois.

Quelques années plus tard, en 1662, Denys est propriétaire d'une place sise en la basse-ville de Québec "contenant quarante pieds de front sur dix-huit pieds de profondeur, regardant vers le fleuve Saint-Laurent et tenant d'un côté à la montagne sous le fort Saint-Louis, du côté sud à la concession de François Boyvin et du côté nord à Pierre Denis, sieur de la Ronde". Bourget (1997) nous présente une carte de la Basse-Ville de Québec de 1663 qui localise l'emplacement. Il va y bâtir une maison et une chambre à feu, une cave servant de boutique de forge, un grenier dessus, et derrière, un fournil. Probablement il n'y a rien de cette maison qui a survécu jusqu'à nos jours; sur cet emplacement se trouve actuellement une commerce, le Magasin Iroquois, à 14, rue Champlain (voir nos photographies prises en novembre 1997).

On présume que leur vie était assez difficile étant donné que Denys devait contracter plusieurs obligations et qu'on le voit a quelques occasions devant le Conseil Souverain obligé de payer des condamnations et des dettes. En 1662, Denys et sa femme font un act de donation mutuelle, équivalent d'un testament, dans lequel le premier à mourir s'engage à faire don de tous ses biens au survivant. Un tel acte s'est peut-être inspiré du fait qu'à l'époque, les Iroquois font encore ravages et des familles complètes sont anéanties à la Côte de Beaupré et sur l'île d'Orléans. L'intendant Jean Talon procède à un recensement détaillé de la Nouvelle-France en 1666; on y décrit la famille Derome ainsi: "Denys Derome dit Descarreaux, 42 ans, taillandier; sa femme, Jacqueline Roullois, 22 ans; Pierre Boubier, 26 ans, domestique taillandier."

Vers 1667 une histoire incroyable dénichée par Mme Bourget se déroule dans la famille Derome. Jacqueline Roullois, alors agêe de 24 ans, mariée depuis 10 ans, et toujours sans enfants, tente fuire de son mari et retourner en France! On ne peut qu'imaginer la situation qui l'aurait pu provoquer... Bourget (1997) présente l'histoire ainsi:

Au milieu de mois d'août 1667, il fait nuit. Non loin de Québec, sur la rive du fleuve, deux hommes, en silence, mettent une barque à l'eau. Une femme y monte et le trio, à la faveur de la marée, gagne le large. Michel et Joseph Poirier, avec bien sûr, l'assentiment de leur passagère, mettent le cap sur l'Île aux Coudres. Quelques jours plus tard, ils quittent cet endroit pour monter à bord du navire L'Oranger, avec la complicité du capitaine Thomas, pour regagner la France.

Cette fuite, on le conçoit, ne passe pas inaperçue: Denys Derome dit Descarreaux alerte les autorités au sujet de la disparition de son épouse. Comme tout s'ébruite, quelqu'un, peut-être Jeanne Gougerat, épouse de Pierre Pinel, a eu vent du complot et bientôt, tout Québec sait que la jeune épouse du sieur Derome a organisé cette évasion vers la France. Entre-temps, le capitaine Thomas, sur son navire l'Oranger, a quitté la rade de Québec. Les autorités agissent avec diligence et les fuyards sont appréhendés avant de pouvoir mettre à exécution leur mauvais dessein. Ramenés à Québec sous bonne escorte, on les traduit en justice les dix-huit, dix-neuf et vingt août.

Sans doute dans le but de donner des sentences exemplaires, le sieur Louis Théandre Chartier de Lotbinière n'y va pas de main morte à leur égard. Les deux Poirier sent condamnés pour tentative d'évasion en France, a "servir par force et en forme d'esclavage hors la ville et la banlieue de Québecq un maistre qu'ils sera par nous juger à propos le temps de trois années pour leur entretien et nourriture seulement tel qu'il leur sera donné, et à tenir Prison jusques à ce qu'il soit trouvé Maistre pour Eux".
Jacqueline Roullois, pour sa part, n'eut certes pas l'occasion pour trois ans de pareilles incartades, car on la condamna "à demeurer en la maison dudit deRome son mary qui luy servira de prison le temps de trois années, (avec) deffiances a elle d'en sortir et de recevoir compagnie sauf la permission sous peine de punition corporelle".

Quant à Pierre Pinel de Cap-Rouge, leur complice, puisqu'il avait donné une lettre écrite de sa main à Jacqueline Roullois afin qu'elle soit bien reçue à La Rochelle par la belle-mère de Pinel, et qui avait aidé à son évasion, ii fut condamné à cent livres d'amende applicable pour les deux tiers aux seigneurs de ce pays: (c'est sans doute eux qui en avaient le plus besoin), et pour l'autre tiers aux pauvres de l'hôpital de Québec. De plus, Pinel se voyait banni de Québec et de sa banlieue, pour trois ans.
Le seul qui semble être sorti indemne de cette aventure et qui d'ailleurs ne reparut pas à Québec avant 1670, fut le capitaine Thomas. On ne put évidemment l'appréhender car son navire avait pris le large avant le procès, et pour cause.


Pendant qu'elle était condamnée à "prison" et défendue de sortir de sa propre maison, elle a eu en 1669 leur premier enfant, une fille Marie (voir section suivante pour des détails sur leurs enfants). D'autres enfants suivent; le recensement de 1681 désigne la famille comme suit: "Denys Derome dit Descarreaux, taillandier, 55 ans; Jacqueline Roullois, sa femme, 35 ans; enfants; Marie, 12 ans; Élisabeth, 9 ans; Denis 7 ans; Jean, 3 ans; Michel, 1 an; domestique, Pierre, 30 ans. Un fusil, une vache". L'année suivante, en 1682, eut lieu une grande incendie; toutes les maisons de bois de la basse-ville de Québec furent détruites, ainsi que le chemin qui conduisait à la haute-ville, seul communication entre les deux quartiers de la ville. On suppose que Denys aurait alors souffert des pertes importantes.

Le 22 avril 1684, Denys et Jacqueline achètent une terre en la seigneurie de Beaumont, sur la rive sud en face de l'île d'Orléans (près de la ville actuelle de Beaumont): "cette tierre avec habitation, comprend trois arpents de front sur quarante de profondeur, ou environ. Elle joint d'un côté à Jean Carrier et de l'autre à Louis Marchand. Elle commence au fleuve Saint-Laurent jusqu'aux terres non concédées. Cette terre, les Dubois l'avaient obtenue de Charles Couillard des Ilets, seigneur de Beaumont, en 1672, alors qu'il y établissait les premiers colons" (Bourget, 1997).

Le couple continue cependant à vivre à Québec puisque, dans un deuxième chapitre extraordinaire dans la vie de Jacqueline, elle paraît devant le cour le 5 avril 1687 accusée de tenir une maison de prostitution! Elle comparait avec son mari et offrait de se retirer avec lui sur leur terre à la campagne. Le juge ordonne que "dans le mois de mai pour tout délai l'accusée se retirera de cette ville sur ladite terre, enjout à elle d'y vivre honnêtement avec défense de recevoir aucune personnes à peine de punition corporelle" (Bourget, 1997). Ils déménagent alors à Beaumont et ils louent leur maison sise devant le Cul-de-Sac. Ils la vendent en 1688.

Au mois de mars de 1692, Denys est hospitalisé à l'Hôtel-Dieu de Québec pour 25 jours; il y est traité de nouveau le mois suivant pour tout le mois et quitte la institution le 30 mai 1692, apparemment en voie de guérison. Mme Bourget spécule que Jacqueline est aussi revenue à Québec à ce moment; elle a toujours à sa charge deux enfants mineurs. Denys est mort quatre ans après, probablement en 1696, à l'âge d'environ 70 ans, probablement à l'Hôpital Général de Québec. Sa veuve Jacqueline avait alors 54 ans. Elle établit un bail de location de son habitation et ferme de Beaumont et s'établit définitivement à Québec.

Elle vivait dans la pauvreté à Québec, avec en plus deux enfants qui sont malades. Le 25 octobre de 1703, elle loue une maison, avec son fils Michel, située en la Basse-Ville de Québec, sur la rue de Meulles. C'est peut-être cette même "maison paternelle" qu'habite plus tard son petit-fils Jean-Baptiste Derome (Bourget, 1997 semble indiquer aussi que ses fils Jean et François l'habitaient?). La rue de Meulles, localisée immédiatement en arrière de la rue Champlain en bas de la falaise, fut ouverte en 1685 et est connue aujourd'hui comme la rue Petit-Champlain.

Incapable de payer ses dettes, ses créanciers mettent en marche l'année suivante les démarches pour saisir sa propriété à Beaumont. Le 28 février 1707, elle est de nouveau devant les cours pour loyer de trois mois non payé; ce loyer est sis rue Notre-Dame. Elle décéda le 18 mai 1718 et est inhumée le jour même.
 

La Famille Roullois


Jacqueline Roullois était la fille de Michel Roullois et de Jeanne Masline (Masline est l'orthographe employé dans le contrat de mariage mais Mme Bourget utilise le nom Maligne dans son texte; on voit parfois dans autres sources les orthographes Malier (1)). Michel Roullois est né en 1623 à Saint-Pierre, Des Ormes, Maine, France. Son père est Marin Roulois, n. env. 1595 à Saint-Pierre et sa mère Perrine Boulay, n. env. 1595, aussi à Saint-Pierre. Ils se sont mariés en 1623. Marin est mort à Le Mans, Saint-Pierre et son épouse est décédée avant1623 en France à Le Mans. Perrine ayant décédée après la naissance de Michel, Marin s'est remarié à Marie Vaultier le 10 juillet 1623. Il paraît que la famille Roullois ait ensuite déménagé de Saint-Pierre à Saint-Côme-de-Vair ou le fils Michel est baptisé en 1630. Michel s'est marié à Jeanne Masline en 1641 à Saint-Côme. Elle est née en 1609 ou 1616 et baptisée en 1625 à Saint-Côme (selon (1); née en 1614 selon (2)).

La famille Roullois, de Saint-Côme-de-Vair en France (on présume près de l'actuelle ville de Le Mans), avait entendu les conférences de Robert Giffard et se joignait au dernier voyage dudit sieur de Giffard en 1650. La famille se composait de Michel et Jeanne et deux filles, Jacqueline et Magdeleine. Il est à noter donc que Jacqueline Roullois est probablement arrivé au Québec avant son futur époux, Denys Derome. Michel Roullois s'installait à Beaupré ou il cultivait la terre qu'il avait acheté du Sieur R. Robineau. Selon le contrat notariel qui précédait le mariage de sa fille Jacqueline, Michel a promis de donner au marié une vache trois ans après, 18 minots de froment (blé) dans quatre ans, et d'habiller la mariée à la discrétion de la belle-mère.

Octogénaire, Jeanne est décédée à Château-Richer le 4 janvier 1689 et enterrée la journée suivante. Michel est mort le 12 ou 13 octobre 1690 à l'Ange-Gardien (Beaupré).

Les enfants de Michel et Jeanne Roullois sont les suivants:


1)
Jacqueline Roullois, née le 6 octobre 1643 en France et bapt. le 6 octobre de l'année suivante. Voir ci-haut pour l'histoire de sa vie.


2) Jeanne, née 1644 en France. Elle est probablement morte de bas âge.


3) Magdeleine (ou Madeleine selon (1) et selon Bourget), née 1646 (2) ou 1647 (1) en France. Elle s'est mariée en premier, à l'âge de 12 ans, le 3 août 1660 à Québec à Nicolas Quentin dit Lafontaine, né 1633 en Normandie. Denys Derome était un des témoins au mariage. Ils demeuraient à Château-Richer et à l'Ange-Gardien et ont eu six enfants. Pour une raison inconnue, le 22 avril 1662 (2), Nicolas a été condamné à payer à Marie Pichon, veuve de Charles Sévestre, la somme de 143 livres tournois. La quittance de l'amende eut lieu le 20 mars 1670 et c'est Étienne Lessard qui représentait la veuve et ses héritiers. Il est intéressant à noter que Marie, Charles et Étienne sont tous les ancêtres directs de mes enfants à travers la famille Lessard. Nicolas est mort le 27 mai 1683 à L'Ange-Gardien. Le site de L'Association des Quentin-Cantin d'Amérique du Nord nous fournit d'autres informations plus détaillées sur Nicolas Quentin et ses descendants (un dictionnaire généalogique de la famille dénombre actuellement 5500 Cantin!).

Après le mort de Nicolas, Magdeleine s'est remariée à Louis Boucher, veuf de Marie Meslie, le 11 (2) ou 20 (1) août 1684 à L'Ange-Gardien quand elle avait 37 ans mais elle n'a pas eu d'enfants additionnels. Quinze ans plus tard, soit le 29 mai 1699, ce couple se séparera volontairement et Magdeleine se verra dans l'obligation de faire donation de ses biens à son fils Louis Cantin. Elle est morte en 1705 à L'Ange-Gardien.


4) Michel, né le 9 janvier 1655 à Québec. Il s'est marié à Catherine Drouin le 24 novembre 1676 à Château-Richer. Il est mort à Château-Richer le 16 février 1686, dix ans après son mariage, laissant six enfants. Elle se marie de nouveau à Guillaume Simon en 1688.

Jean Derome, né 1678, et Frères et Soeurs


Denys Derome et Jacqueline Roullois ont eu sept enfants. Tous leurs descendants du nom Derome sont assurés par leurs deux fils Jean et Michel, selon le document de Gaston Derome. Les enfants de Denys Derome furent (voir aussi Bourget [1997] pour des informations plus détaillées):


1) Marie, n. et bapt. le 10 novembre 1669. Son parrain fut Ange Grignon et sa marraine Marie Soumandre (ou Soumande) fille d'une autre taillandier de la Basse-Ville de Québec. Elle épousa Jean-Baptiste Mondin (ou Mondain) le 16 novembre 1694 à l'Église Notre-Dame de Québec. Jean est né à l'île d'Orléans le 21 avril 1669, fils de Antoine et Marie Pavior. Elle décéda à l'Hôtel-Dieu de Québec le 15 décembre 1721, âgée 52 ans. Jean-Baptiste se mariait une deuxième fois à Jeanne LeTellier et décéda à Québec le 5 février 1725. On ne sait pas s'ils ont eu des enfants.
 
2) Élisabeth, n. et bapt. le 23 septembre 1672. Son parrain fut Jean Maheu et sa marraine Élisabeth Aubé. Elle épousa le 7 janvier 1698 Jacques Bernier. Jacques est né à Fontenay le Comte, Poitou, France en 1661 et était voyageur et maître de barque. Ils ont eu sept enfants et elle mourut à Québec le 9 décembre 1708. Jacques Bernier s'est remarié à Angélique Greslon, a eu cinq autres enfants, et est mort le 13 janvier 1718. Huguette Jobin (3) énumère 5 enfants de Élisabeth Derome et Jacques Bernier, tous nés à Québec.

 
3) Denys-François, n. et bapt. le 2 mai 1675. Ses parrains furent François Hazeur, marchand et bourgeois, et Jeanne Delestre. Trente ans plus tard, François Hazeur était parmi ceux qui exigeait le remboursement des dettes de Jacqueline, mère de Denys-François! Denys-François est cité le 10 janvier 1705 à Neuville selon Bourget (1997) qui note qu'on a perdu sa trace depuis.

 
4)
Jean Derome, né le 10 et bapt. le 11 décembre 1678 à Québec. Son parrain fut Gentien (ou Jean) Amiot, serrurier, et sa marraine Simone Bisson, fille de Gervais et M. Lereau. Jean était navigateur, tout comme son frère Michel. Ils ont acheté ensemble une chaloupe en 1705 mais Jean abandonnera sa moitié en 1706 à son frère et ce dernier la perdra par jugement en 1708, aux mains de Mathurin Paulin son ex-associé, probablement pour non-paiement de ses obligations.

Le 28 janvier 1706, il établit un contrat de mariage avec
Marie-Anne Ferré et il la marie le 1 février 1706 à Québec. Elle est née à Neuville le 19 novembre 1675 et baptisée le lendemain à l'Église Saint-François-de-Sales de Neuville. Elle a signé un contrat de mariage avec Mathurin Paulin mais celui-ci fut annulé le 8 janvier 1690; c'est le même Mathurin qui 18 ans plus tard est impliqué dans la perte de la chaloupe de son futur époux! Le 11 février 1694 elle épousa René Lanceleur, maître de barque, et ils ont eu cinq enfants. René est mort le 26 décembre 1702. Pour payer ses dettes, la veuve fait cession et abandon le 22 mars 1703 d'une barque de 26 tonneaux nommée le Saint-François d'Assise. Par la suite elle convola en deuxièmes noces avec Jean Derome.

Jean et Marie-Anne Derome ont eu trois enfants mais la mère est morte jeune, âgée de 36 ans, le 12 juin 1711. Elle fut inhumée le 13 juin en l'Église Notre-Dame de Québec. Jean est mort quelques jours plus tard, le 15 juin 1711 à Québec, âgée de 33 ans. Il fut inhumé le lendemain. Bourget (1997) spécule que le jeune couple fut victimes des fièvres malignes (la "maladie populaire") qui ravageaient le pays durant les années 1710-1718. Ils ont laissé orphelins deux jeunes enfants de moins de trois ans (et sans doute les cinq enfants nés de son mariage avec René Lanceleur). Aucune tutelle n'a été enregistrée et on ne sait qui les a pris en charge.
 

La Famille Ferré


Les parents de Marie-Anne Ferré (écrit parfois Ferret) étaient tous les deux immigrants de la France.
Pierre Ferré était matelot, et originaire de St-Pierre-le-Fort, Normandie. Il avait obtenu le 20 mars 1667 une concession à Neuville. La mère de Marie-Anne, Marie Lasnon, n. 1647, était une fille du roi et originaire de St-Vivien de Rouen, Normandie. Elle est arrivée à Québec en 1667 avec une dote de trois cents livres. Ils se sont mariés à Québec le 24 novembre 1667 et s'installèrent à Neuville. Ils ont eu dix enfants, Marie-Anne étant la quatrième. Lors du recensement de 1681, ils avaient déjà cinq enfants, six bêtes à corne, et 25 arpents à cultiver.

Le 5 novembre 1693, Pierre Ferré a vendu sa terre à son futur gendre, René Lanceleur, et il devint maître de barque. Il est décédé à Neuville entre février 1694 et mars 1695. Après la mort de son mari, Marie Lasnon s'est remariée le 8 mai 1701 à Pierre Ledoux dit Latreille, menuisier de l'île d'Orléans, lui aussi veuf. Il décéda en 1706 et Marie le 10 mars 1717 à l'Hôtel-Dieu de Québec. Parmi les autres enfants de Pierre Ferré, on a des informations seulement sur Benoît, maître de barque, qui a établit un bail à loyer d'une maison avec son beau-frère René Lanceleur en 1696. Il s'est marié à Marie-Madeleine Duchiron.


5) Michel, n. le 14 et bapt. le 15 novembre 1679. Son parrain fut Michel Guyon de Rouvray et sa marraine Ursule Levasseur. Michel était charpentier de navires et navigateur. Il s'est marié deux fois. En premières noces il épousa Marie-Madeleine Dussault à Neuville le 20 janvier 1705. Née vers 1679, elle était la fille de François Dussault et Geneviève Mezères. Au début de leur mariage, il vivaient à Neuville, revenant à Québec vers 1711. Elle est morte le 7 février 1718 à Québec. Il s'est remarié le 9 mai 1718 à Marie-Louise Métivier, à Québec (fille de Louis Métivier et Louise Savaria). Marie-Louise est née à Beauport le 5 décembre 1698. Michel est décédé et fut inhumé le 14 mai 1743 à Québec.

Michel fut le père de 14 enfants dont les descendants essaimèrent dans les deux régions de Québec et de Montréal.

 
6) Jeanne, n. le 23 et bapt. le 24 janvier 1683 à Québec. Son parrain fut Philippe Étienne de Saintes et sa marraine Jeanne Pellerin. Elle épousa le 11 février 1706 à Étienne Amyot/Lincourt (ou Amiot-Villeneuve selon Derome, 1948), n. le 4 février 1681, et fils de Charles et Rosalie Duquet. Il était "bourgeois et navigateur". Elle mourut le 10 mars 1715, âgée de 32 ans, six semaines après la naissance de jumeaux, ses sixième et septième enfants. Les jumeaux moururent le 9 février suivant. Étienne s'est remarié à Marie-Angélique Halay et a eu huit autres enfants.

 
7) Angélique-Félicité, n. et bapt. le 2 septembre 1685. Son parrain fut Jean-Baptiste Duquet et sa marraine Élisabeth Chasle. Elle épousa le 7 avril 1711 Étienne Loisy dit Desrochers, originaire de la Beauce en France. Il était alors soldat de la Compagnie de Courtemanche. Ils ont eu six enfants. Elle est morte à Québec le jour de Noël 1759 et fut inhumée le lendemain à l'Église Notre-Dame de Québec.
 

Jean-Baptiste Derome, né 1708, et Frères


Gaston Derome note que "les descendants de Jean se divisèrent en deux groupes: celui de la région de Québec et celui de la région de Montréal. Ce dernier groupe s'étend à Saint-Philippe de Laprairie, L'Acadie, près de Saint-Jean, Saint-Jacques-le-Mineur, La Tortue et Saint-Mathieu de Laprairie". Les enfants de Jean Derome et Marie-Anne Ferré furent tous orphelins, et on ne sait qui les a pris en charge:


1) Jacques-Jean, n. le 9 et bapt. le 10 avril 1707 à Québec. Ses parrains furent Jacques Bernier, oncle paternel, et Marie Durand. Il est mort quelques semaines plus tard, le 27 du même mois.

 
2)
Jean-Baptiste Derome, né le 3 et bapt. le 4 mai 1708 à l'Église Notre-Dame de Québec. Ses parrains furent Nicolas Durant et Catherine Lemoine. Il est devenu capitaine dans la marine marchande. Il s'est marié le 16 septembre 1732 à Québec avec Suzanne Jeanne (ou Robertjeanne ou parfois Jeannes). Elle est né à Québec le 13 et baptisée le 14 avril 1712. Ses parrains furent Jean-Bernardin Lesage et Suzanne Neveu, grand-mère maternelle). Selon le PRDH (9) ils s’appellent “Jean Baptiste Derome Descarreaux” et “Marie Suzanne Jeanne Robertjeanne”.

Le couple s'installa dans la "maison paternelle" de la rue de Meulles et ils ont eu leur premier enfant (de cinq) en 1734 (voir la section suivante). Le 28 décembre 1734, il acheta avec son cousin germain Jean-Baptiste Derome (fils de Michel), un emplacement (avec maison) situé dans la Basse-Ville de Québec, sur la rue Champlain. En 1737 il commandait la Marie Masse, vaisseau marchand canadien qui faisait des voyages à l'île Royale où il transportait des vivres pour le compte d'un marchand de Québec. Lors du recensement de 1744, ils demeuraient toujours, avec quatre enfants, sur la rue de Meulles.

En 1745, on le retrouve commandant du bateau le Saint-Joseph qui appartenait aux sieurs Havy, négociants de Québec, faisant un voyage sur la côte de Labrador, avec mission d'y rapporter une cargaison de sel. Le sel, tout comme d'autres denrées, est devenu rare à cause du blocage des navires par les Anglais. En 1749, il avait un contrat pour livraison de farine entre le moulin de Sault-à-la-Puce (près de Château-Richer) en le port de Québec.

Le 21 janvier 1752, ils ont acheté, de son frère Joseph et de son épouse Marie-Angélique Fillau, la moitié d'un terrain (avec maison) situé en la Haute-Ville de Québec, rue Saint-François. Bourget (1997) inclut une carte avec l'emplacement exacte indiqué. Le terrain faisait partie de l'héritage de Marie-Angélique. Cependant, la famille n'a pu profiter longtemps de la nouvelle maison. À l'âge de 42 ans, Suzanne Jeanne est décédée le 22 novembre 1754. Le 21 janvier 1755, s'est fait un inventaire des biens de la communauté de Jean-Baptiste Derome. Bourget (1997) nous fournit la liste complète et détaillée de ses dettes et de tous ses biens. La fascinante liste nous donne un aperçu de la qualité de leur vie; on y déduit qu'il s'agissait d'une famille très pauvre.

Il s'est marié pour une deuxième fois, le 14 avril 1755, à l'Église Notre-Dame, à Magdeleine Hunault. Née le 19 juin 1738, elle était alors âgée de 27 et lui en avait 47. Magdeleine était la fille de Gabriel et Magdeleine Lafarge-Henry. Ce n'est pas clair si Jean-Baptiste s'installa ou non dans la maison de la rue Saint-François. Quelques années plus tard, en 1758, le couple demeure dans la paroisse Saint-Joseph de Beauport. Au cinq enfants de son premier mariage, s'ajoutèrent un autre sept enfants.

Il prit une part active à la Guerre de Sept Ans (1756-1763) selon Derome (1948). En 1762, ils achètent un terrain à Beauport avec une maision et une étable. Le présent hôtel de ville de Beauport se situe en partie sur ce lot; voir la carte en Bourget (1997).

Le 21 août 1764, il paye le solde dû sur sa maison de Beauport. Mais, possiblement afin de s'éloigner de la régime militaire qui s'installe à Québec sous les Anglais, il décide de déménager à Montréal. Vers 1770, à l'âge de 62 ans, Jean-Baptiste y déménage avec neuf enfants de sa famille (deux filles déjà mariées, Suzanne et Marie-Louise, demeurent à Québec ainsi que Jean-Baptiste, notre ancêtre). Ses fils, Georges et Joseph-François, établissent de nouvelles branches de la famille aux alentours de Montréal. Son âge l'a dû exempter du service militaire lors de la Guerre de l'Indépendance Américaine (1774-1782) mais il a quand même vécu la capitulation de Montréal et l'occupation de la ville par les Américains pendant environ un an.

En 1774 il est indiqué qu'il demeure avec son épouse dans le faubourg de Québec à Montréal. En 1781, Jean-Baptiste, "maître charpentier", et sa conjointe, habitent le faubourg Saint-Louis, près de Montréal. Il est mort le 13 décembre 1790, à l'âge de 82 ans, et inhumé deux jours plus tard. Ses obsèques sont célébrées le 15 décembre en l'Église Notre-Dame de Montréal. Il est inhumé dans le cimetière près de l'église. Sa deuxième épouse Madeleine l'a survécu sept ans. Elle est morte à Montréal le 12 août 1797.
 

La Famille Jeanne


Le père de Suzanne fut
Martin Jeanne, navigateur et maître de barque à Québec sur la rue Champlain. Il était fils de Robert Jeanne, originaire de St-Sever de Rouen, Normandie, marié le 21 janvier (?) 1665 à Québec avec Françoise Savard (parents Simon Savard et Marie Hurdouil). La mère de Suzanne fut Marie Pot, originaire de Batiscan. Les parents de Marie Pot furent Nicolas Pot et Suzanne Nepveu. Martin et Marie se sont mariés à Québec le 17 janvier 1707. Le seul frère ou soeur connu de Suzanne est "M.-Jeanne Robertjeanne", mariée à Georges Dubois (en 1755 George fut nommé tuteur des enfants de Jean-Baptiste Derome, c'est-à-dire de ses neveux et nièces).


3) Joseph, n. et bapt. le 1 mars 1710 à l'Église Notre-Dame de Québec. Ses parrains furent Joseph Riverin et Marie-Madeleine Duchiron (tante maternelle). Joseph était cordonnier de profession. Il s'est marié avec Marie Angélique Fillau de Québec (Mme Bourget écrit Marie-Angélique et aussi Filteau; la source (5) écrit "Angélique Filliau"), n. le 25 octobre 1716, et fille de Jean-Baptiste Fillau dit Dubois, menuisier, et de Marie Plante. Le mariage fut célébré le 1 septembre 1732 en l'Église Notre-Dame de Québec. Joseph était assistant bedeau dans l'Église Notre-Dame de Québec.

Ils avaient 14 enfants (5).
 

Jean-Baptiste Derome, né 1734, et Frères et Soeurs


Jean-Baptiste Derome et son première épouse Suzanne Jeanne ont eu neuf enfants, dont sept qui ont survécu l’enfance:

 
1)
Jean-Baptiste Derome, né le 13 janvier 1734 et bapt. le même jour en l'Église Notre-Dame de Québec. Ses parrains furent Toussaint Dubreuil et M.-Louise Laborde. Jean-Baptiste est le seul garçon de la famille à rester dans la region de Québec; tous ses frères et demi-frères établiront des lignées dans la région de Montréal. Il était maçon et il exerça son metier à Saint-François-de-Sales, comté de Portneuf. On ne sait pas quand exactement il y a déménagé de Québec. Selon Bourget (1997), au début de sa carrière, il signait son nom "Jean Derome, fils" mais il se fera connaître sous le nom de "Décarreaux". Mais, elle note aussi que dans tous les registres de la paroisse Saint-François-de-Sales, son nom est y inscrit comme "Décareau".

Le 9 février 1756 il épousa à Neuville
Marie-Rose Proulx (écrit parfois Prou). Marie-Rose est née le 29 janvier 1730 et bapt. à Neuville le même jour. Ses parrains furent Thomas Petit et Marie-Clément Proulx.

Pour des riches détails de la vie de Jean-Baptiste, voir la monographie de Bourget (1997). On ne note ici que les faits saillants. En juillet 1756 il achète un terrain au centre de Trois-Rivières (voir la carte de Bourget, 1997 qui montre l'emplacement exact). Jean-Baptiste y bâtit une maison et la vend une année plus tard. La famille s'établit à Neuville où est né leur premier enfant en 1759 (de huit).

Dans le livre souvenir La Vie de Cap-Santé, on trouve une section sur l'histoire de la construction de l'église actuelle où on décrit les problèmes financiers rencontrés pour finir les tours et la façade. "Fatigué des retards, Rendaud, maçon et entrepreneur, abandonne son entreprise que l'on remet entre les mains d'un certain M. Descarreaux, de Neuville. Ce dernier termine donc les tours déjà commencées et le pignon de la façade. Le charpentier Belisle élève les clochers; les Godin fabriquent les bancs; les manoeuvres finissent leur tâche. En 1767, on enlève les derniers échafaudages, l'oeuvre est enfin terminée."

Jean-Baptiste jouissait d'une très bonne réputation comme maçon. En 1767, il travaillait sur la construction de l'église de la paroisse de Saint-Thomas-de-Montmagny. En 1768, il achète un terrain à Neuville ou il construit une maison. L'emplacement du terrain semble être indiqué sur la carte de la p. 44 de Bourget (1997). Le 12 mars 1776, il vend sa terre à Louis Marcoux (parenté?!). Il n'est pas clair où allait Jean-Baptiste après cette vente. Il décéda avant 1803 mais l'état des registres paroissiaux ne le permettent pas savoir avec plus de précision. On ne sait pas non plus quand Marie-Rose Proulx est décédée.
 

La Famille Proulx


Les parents de Marie-Rose, tous deux de Neuville, fut
Jean Proulx et Geneviève Arbour. Le 3 janvier 1767, Geneviève est décédée.

À partir d'informations fragmentaires, on sait que d'autres enfants de la famille furent: François; Joseph (marié avec Marie-Anne Mercure); et Antoine (parrain de sa nièce Marie-Rose Derome).


2) Suzanne, née et bapt. à l'Église Notre-Dame de Québec le 4 septembre 1735. Ses parrains furent Charles Levreau de Charlesbourg et Angélique Derome dit Descarreau. Elle se maria le 22 mai 1758, à Ste-Foy, avec Antoine Joseph Samson, forgeron, fils de Joseph et M.-Anne Sédilot dite Montreuil. Il est né à Notre-Dame de Ste-Foy le 11 mai 1731.

Informations additionnelles selon le PRDH (9): ils s’appellent “Antoine Joseph Samson” et “Marie Suzanne Derome Descarreaux”. lls ont eu 3 enfants. Antoine est enterré le 13 mai 1770 à St-Vallier et bientôt après, le 30 septembre 1771, elle marie Louis Roy (Augustin Roy & Marie Élisabeth Isabelle Fradet). On connaît un enfant du deuxième mariage. Suzanne décède le 31 juillet 1821 et est enterrée à Québec le 2 août et Louis Roy décède le 13 décembre 1823 et est enterré à Québec le 15 décembre.

 
3) Pierre-Charles, n. le 20 et bapt. le 21 mai 1738 à l'Église Notre-Dame. Ses parrains furent Pierre Lefebvre et M.-Charlotte Duverger. Il décédait à l'âge de 25 ans, à Pointe-aux-Trembles (Neuville).

 
4) Georges, n. et bapt. le 5 juin 1740 à Québec. Ses parrains furent Georges Dubois et M.-Louise Jeanne (sa tante maternelle). Le 26 janvier 1767, il épousa à Repentigny, Amable Lacombe, fille de Jean-Baptiste et Madeleine Veine. Veuf, il épousera plus tard à Chambly, le 17 février 1787, Louise Catudal, veuve de François Ledoux et fille de Jean-Baptiste et Marguerite Champigny.

 
5) Marie-Louise, n. et bapt. à Notre-Dame de Québec le 5 juin 1743. Ses parrains furent Louis Gingras et M.-Anne Derenom. Elle décède quelques mois plus tard, le 26 décembre 1743.

 
6) Marie-Louise, n. et bapt. le 6 juin 1745. Ses parrains furent Pierre Chevers et Louise Cureux. Le 26 mai 1766 elle épousa à Pointe-aux-Trembles (Neuville), Jean-Baptiste Martin. Il est né à Saint-Augustin le 21 juillet 1722, fils de Étienne (garde de port pour la compagnie du Domain de d'Occident) et Geneviève Arbour.

 
7) Joseph-Marie, n. et bapt. le 30 mai 1747, avaient pour parrains "Joseph Deromme dit Décarreau" et Élisabeth Giffard. Il est mort jeune, le 8 mars 1748.

 
8) Joseph-François, n. et bapt. le 7 mars 1749 en l'Église Notre-Dame de Québec. Ses parrains furent Joseph Malboeuf dit Beausoleil et M.-Anne Cureux. Il déménagea avec ses parents à Montréal, traversa le fleuve, et épousa à Longueuil le 21 novembre 1774 Julie Thuot, fille de Pascal et M.-Joseph Trudeau. Il s'établit à Saint-Philippe, dans le territoire actuel de la paroisse de Saint-Jacques-le-Mineur. Laboureur, il est mort le 10 décembre 1791 et inhumé à Saint-Philippe-de-Laprairie, à l'âge de 44 ans. Ils ont eu 5 enfants (5). Un de ses fils, Jean-Baptiste, né le 23 mars 1780 à Saint-Philippe-de-Laprairie, selon Derome (1948), est l'ancêtre de tous les Derome de la rive sud de Montréal (voir son document pour d'autres informations sur cette branche de la famille). Il fut le père de 17 enfants, dont 11 parvinrent à l'âge adulte.

 
9) François-Xavier, n. le 1 et bapt. le 2 décembre 1752 à Québec. Ses parrains furent François Pero et Suzanne Descarreaux. Sa mère Suzanne est morte en novembre 1754 quand il n'avait que deux ans; il est mort l'année suivante le 8 septembre 1755. Aussi morte très jeune fut une fille, Marie-Anne, de parents inconnus, qui fut mise en nourrice chez la famille de Jean-Baptiste et Suzanne. Elle décédait le 8 novembre 1748, à l'âge d'un an.

 
Jean-Baptiste Derome et sa deuxième épouse, Magdeleine Hunault, ont eu huit enfants additionnels. Tous ces enfants ont accompagné leurs parents lors du déménagement à Montréal en environ 1770. Derome (1948) disent que les trois frères Magloire, Michel, et François épousèrent des Montréalaises et "leurs descendants se multiplièrent dans la future métropole". Les enfants, don les demi-frères et demi-soeurs de Jean-Baptiste (né 1734) furent:

 
10) Magloire-Vivien, n. le 21 et bapt. le 22 septembre 1756 à Notre-Dame de Québec. Les parrains furent Jean Corporn et Angélique Fortier. Il s'est marié à Notre-Dame de Montréal le 5 février 1781 avec Marie-Louise Dufresne, fille de Louis et Charlotte Chartrand. Le couple s'installat au Faubourg Saint-Louis. Il était batelier, tout comme ses ancêtres. Il est mort le 1 novembre 1823.
 

11) Louise-Madeleine, n. le 15 janvier 1758 et baptisée en l'Église de la Miséricorde de Beauport. Ses parrains furent Louis Langelier et Louise Creste. Elle est morte à l'âge de 14 mois, le 17 mars 1759.

 
12) Michel, n. le 26 et bapt. le 27 juillet 1759 en l'Église Notre-Dame de la Miséricorde de Beauport. Les parrains furent Ignace Toupin et M. Giroux. Le 28 février il épousa à Notre-Dame de Montréal Reine Brazeau, fille de Étienne et Marie Caron. Ils habitaient le faubourg Québec de Montréal ou il était charretier.

 
13) Marie-Magdeleine, n. le 16 et bapt. le 17 janvier à Beauport. Les parrains furent Antoine Juchereau dit Duchesnay et Suzanne Huneau.

 
14) Jeanne-Ursule, jumelle de Marie-Madgeleine. Ses parrains furent Louis Charles Constant Pelletier et Jeanne Chevalier.

 
15) André, n. le 24 et bapt. le 25 mars 1763 à Beauport. Les parrains furent André Marcoux et M.-Anne Bruneau (en avril 2012 un tel couple n’a pas été trouvé dans eMarcouxNet).

 
16) Pierre, n. et bapt. le 6 octobre 1765 à Beauport. Les parrains furent Pierre Chalou et M.-Louise Giroux. Il décédait à l'âge de 20 ans le 15 août 1785 et fut inhumé le lendemain dans le cimetière des pauvres à Montréal.

 
17) François, n. vers 1769. Le 21 février 1791, en l'Église Notre-Dame de Montréal, il s'est marié avec Marguerite Cummings, fille de Duncan et Agathe Carpentier. Lors du recensement de Montréal en 1825, on les retrouve dans le faubourg Saint-Louis où il était charpentier. Marguerite est décédée en 1825.

Montréal a reçu son incorporation en 1831 et le premier conseil municipal fut élu en 1833. Parmi les quatre anglophones et les cinq francophones, se trouve notre François "Derome dit Descarreaux". Bourgeois établi et octogénaire, il est mort le 20 novembre 1847.
 

Jean Derome, né 1759, et Frères et Soeurs


Jean-Baptiste Derome et Marie-Rose Proulx avaient huit enfants, tous baptisés (sauf les deux derniers) en l'Église de Saint-François-de-Sales, comté Pointe-aux-Trembles (Neuville). Bien que il ne semble pas que les parents aient déménagés à Cap-Santé (peut-être dans leurs dernières années?), plusieurs de leurs enfants y sont établis et s'y sont mariés. Les enfants furent:

 
1)
Jean Derome (mais connu aussi comme "Jean-Baptiste”), né et bapt. le 22 avril 1759. Ses parrains furent Joseph Grenier et Marie-Anne Delisle. Jean est le premier de la lignée Derome à s'établir définitivement à Cap-Santé. Il s'est marié à l'Église de la Sainte-Famille de Cap-Santé le 15 juillet 1782 à Marguerite Gignac. Il avait alors 23 ans. Marguerite est née et bapt. le 31 octobre 1748 à Cap-Santé. Ses parrains furent Michel Marcot et Marie-Thérèse Gorou.

Marguerite est décédée huit ans après, le 9 mai 1790. Jean Derome et Marguerite Gignac ont eu quatre enfants (dont un mort jeune) décrits dans la section suivante.

Veuf à l'âge de 34 ans et avec trois jeunes enfants, Jean s'est marié le 19 août 1793 avec Marie-Madeleine Mottard, fille de feu Jean et Marie-Thérèse (Louise) Mercier. Elle est née le 25 et bapt. le 26 juillet 1762 à Cap-Santé; ses parrains furent Laurent et Marie-Josephte Mottard. Jean Derome a eu une fille par sa deuxième mariage.

Vers 1787, Jean avait acquis deux terres dans la région de Cap-Santé (voir Bourget, 1997). Il était habitant de la Grande-Côté de Cap-Santé. Bourget (1997) décrit en détail leurs terres, la partie de celles-ci donnée à leurs fils, et des listes de leurs possessions aussi données en donation testamentaire (en 1808). Jean Deromme fut le marguillier de l'église en 1806. Un "Jean Derome dit Descarreaux" le fut en 1827; possiblement lui encore ou un neveu? Marie-Madeleine décéda le 12 novembre 1811 et Jean le 11 mars 1827, à l'âge de 67 ans. Il est inhumé dans le cimetière de la paroisse de Sainte-Famille de Cap-Santé.
 

La Famille Gignac


Les parents de
Marguerite Gignac furent Jean-Jacques Gignac et Françoise Mongrain, selon le registre du mariage de Marguerite. Françoise était défunte en 1782. Un frère de Marguerite se nommait Augustin (il était présent au mariage de Marguerite). Une autre soeur s’était mariée à Jean Piché.

Un Jacques Gignac fut le marguillier de l'église de 1756 à 1757. La famille Gignac est une des vieilles familles de Cap-Santé avec de nombreux descendants. Le premier fut François Gignac, établi à Cap-Santé en 1684. On n'a pas encore établi le lien de parenté exacte entre lui et Jacques Gignac mais Marguerite est sûrement de sa descendance directe.


2) Marie-Rose, n. le 9 et bapt. le 10 octobre 1760. Ses parrains furent Jean Grenier et Marie-Anne Neveu, épouse de Joseph Proulx. Elle est morte à l'âge de 17 mois, le 2 mars 1762.

 
3) Marie-Rose, n. le 8 et bapt. le 9 septembre 1762. Ses parrains furent Antoine Proulx, oncle maternel, et Marie-Louise Georgina Gagnon.

 
4) Jacques, n. le 7 et bapt. le 8 avril 1764. Ses parrains furent Jacques Gouget et Geneviève Proulx. Il est décédé peu après, le 6 avril 1765.

 
5) Michel, n. et bapt. le 21 octobre 1765. Ses parrains furent Jean-Baptiste Grégoire dit Taché et M.-Françoise Grégoire. Il décéda le 28 février 1790 à l'âge de 24 ans.

 
6) François, n. et bapt. ca. 1768 à Neuville (5, selon son registre de mariage). La source (5) dit "François-Xavier Dérôme dit Descarreaux". Il épousa le 9 février 1795, à Cap-Santé, Marguerite Richard, née 8 juin 1777 à Cap-Santé (5), fille d'Alexandre et Marguerite Lallié (ou Lallier selon 5). Dans la liste de marguilliers de l'église, se trouve "François Derome" en 1838 et "François Derome dit Descarreaux" en 1843 (la même personne?). Il était cultivateur. Ils avaient (toujours selon 5, qui cite les registres paroissiaux et le répertoire de Pontbriand pour le Comté Portneuf) 13 enfants, tous nés à Cap-Santé.

 
7) Marie-Geneviève, n. et bapt. le 18 mars 1770. Ses parrains furent Pierre Savary, fils, et Marie-Geneviève Grégoire. Elle épousa à Cap-Santé Simon Frenet, n. à Cap-Santé le 30 avril 1742, fils de Michel et Madeleine Godin et veuf de Simone Grenon. Simon Frenet avait épousé Simone le 22 février 1762, elle-même veuve de Guillaume Giguère.

 
8) Jacques (5, pas inclus par Bourget), né le 28 novembre 1772 à Cap-Santé.

 
9) Marie-Madeleine (5, pas inclus par Bourget), née le 23 mai1774 à Cap-Santé.

 
10) Marie-Louise, n. le 20 avril (l'année n'est pas indiqué par Bourget) à Pointe-Aux-Trembles mais baptisée le 30 septembre 1771 en l'Église Saint-Jean-Baptiste-des-Écureuils. Ses parrains furent Paul Leclerc et Marie-Geneviève Hardy.

Jean-Baptiste Derome, né 1783, et Frères et Soeurs


Les quatre enfants de Jean Derome et Marguerite Gignac furent:


1)
Jean-Baptiste Derome, né et bapt. le 8 avril 1783. Ses parrains furent Urbain Thibodeau et Françoise Gignac. Il s'est marié le 27 septembre 1803 à Rosalie Hardy à Cap-Santé (voir le chapitre de Hardy), paroisse Ste-Famille. Nous avons une photocopie du registre de son mariage. Il y écrivait son nom "Deromme dit Decarreau". Il était mineur au moment de son mariage (20 ans), tout comme sa femme (âgée d’environ 18 ans). Rosalie est née le 28 juin 1785. Ses parrains furent Pierre Richard et Geneviève Petit. Bourget (1997) note que Jean-Baptiste et Rosalie étaient parentés.

Le BMS2000 (7) a aussi le mariage, le 27 septembre 1803 à Cap-Santé, paroisse de Ste-Famille. Les parents de Jean-Baptiste sont Jean et Marguerite Gignac et de Rosalie Hardy sont Amable [sic] et Rosalie Gignac.

Jean-Baptiste était cultivateur (décrit ainsi au moment de son mariage et lors du registre du baptême d'une fille). En 1809, lui fut concédée une terre sur les rives de la rivière Jacques-Cartier. D'autres détails se trouvent dans Bourget (1997); elle inclut une carte qui montre la localisation d'au moins une de ses terres (contenant le lac Blanc). Lors du recensement de 1831, ils avaient déjà 10 enfants et il possédait 167 arpents dont 70 sont cultivés. Il produisait du blé, de pois, d'avoine, d'orge, de sarrasin, et de patates.

Il est décédé le 13 septembre 1850, à l'âge de 67 ans. Rosalie décédait le 23 juin 1855.

 
2) Louis-Michel, n. le 8 et bapt. le 9 novembre 1784. Sa marraine fut M.-Josephte Deblois. Il épousa à Cap-Santé le 27 septembre 1808 Judith Marcot, fille de Joseph et Geneviève Morisset. Ils s'installèrent à Deschambault.

 
3) François-Xavier, n. le 14 novembre 1786. Ses parrains furent François Décarreau et Marie-Louise Gignac. Il était maçon. Il épousa, le 9 février 1813, Catherine-Sophie Rinfret dite Malouin, de Cap-Santé, fille de Pierre, aussi maçon, et Élisabeth Delage dite Larivière, de Québec. Il a reçu des terres de son père et il s'installera dans le premier rang du Grand Brûlé et a eu une famille nombreuse. Il est décédé le 13 avril 1872 et inhumé à Cap-Santé.

 
4) Jacques, n. et bapt. le 20 janvier 1789. Ses parrains furent Jacques Gignac et Marie-Louisie Décarreau. Il est mort le 17 septembre suivant.

 Finalement, du deuxième mariage de Jean Derome:


5) Rose, n. le 19 et bapt. le 20 mars 1795 à Cap-Santé. Ses parrains furent M. Mottard et Marie-Rose Derome, sa tante. Elle épousa le 22 octobre 1818, à Cap-Santé, Denys Lallier dit Marcheterre, fils de Denys et Marie-Félicité Gariépy.
 

Jean-Baptiste Derome, n. 1818, et Frères et Soeurs


Jean-Baptiste Derome et Rosalie Hardy de Cap-Santé ont eu une très grande famille de 14 enfants, tous né et baptisés à Cap-Santé:

 
1) Édouard, n. le 22 et bapt. le 23 août 1805. Ses parrains furent Amable Hardy, grand-père maternel, et M.-Jeanne Mottard. Le 26 avril 1836, en l'Église Notre-Dame de Québec, il épousa Marie-Louise Tourangeau, fille de Jean et Marguerite Lemaître dit Jugon. Il était cultivateur en en 1829 il acheta une terre de Joseph Hardy dans le rang Saint-Jacques (maintenant Saint-Basile). En 1831, il se trouvait dans la Paroisse des Écureuils et il se dit menuisier. Il est mort le 10 juillet 1882 et inhumé en l'Église Saint-Jean-Baptiste de Québec.

 
2) Marie-Louise, n. et bapt. le 15 janvier 1807. Ses parrains furent Jean-Baptiste Deromme, grand-père paternel, et Marie-Louise Gignac. Elle épousa le 22 janvier 1828 à Cap-Santé, Antoine Piché, veuf de Marie-Anne Frenette et fils de Antoine et Angèle Marcotte.

 
3) François-Xavier, n. le 10 octobre 1808. Ses parrains furent François Hardy et Marie-Rose Derome. Il épousa à Cap-Santé, le 3 août 1847, Élisabeth Germain, fille de Augustin et Geneviève Mottard. Lors du recensement de 1871 (âgé de 62 ans), il était cultivateur à Cap-Santé et demeurait avec son épouse, âgée de 66 ans, et Marie, 20 ans. Lors du recensement de 1881, il demeurait avec François et Marie Dion (probablement sa fille). Il est mort le 13 octobre 1883.

 
4) Marie-Justine, n. et bapt. le 26 juillet 1810. Ses parrains furent François Deromme et Josephte Hardy. Le 21 février 1843, à Cap-Santé, elle épousa Joseph Brière, cultivateur, fils d'Auguste et M. Galarneau. Veuve, elle décédait le 11 mars 1886.


5) François-Victor, n. et bapt. le 18 mars, 1812. Ses parrains furent Hyacinthe Richard, cultivateur et bedeau, et Théotiste Papillon.

 
6) Marie-Henriette, n. et bapt. le 15 août 1813. Ses parrains furent Jean-Baptiste Papillon et Josèphte Hardy.

 
7) Narcisse, n. et bapt. le 8 mars 1815. Ses parrains furent François et Geneviève Deromme. Il épousa à Cap-Santé, le 25 juillet 1859, Anne Germain, fille d'Hyacinthe et Julie Marcot. Lors du recensement de 1871, il se disait cultivateur. Chez lui demeuraient quatre enfants ainsi que trois de ses soeurs, Martine, Délima, et Élisabeth. Veuf, il est mort le 8 juillet à Cap-Santé.

 
8) Marie-Délima, n. le 8 et bapt. le 9 février 1817. Ses parrains furent Joseph Leclerc et Marie-Richard. Elle décéda le 26 octobre 1891.

 
9)
Jean-Baptiste Derome, né et bapt. le 22 octobre 1818. L'acte de sa naissance, tiré du Registre de la Paroisse, se lit: "Jean Bapt. Derome dit Descarreau. Le 22 octobre 1818 baptême né de ce jour. Père Jean-Baptiste Derome dit Descarreau, cultivateur, et Rosalie Hardi [sic]. Parrain Joseph Hardi; marraine Marguerite Laroche."

Il s'est marié à Cap-Santé le 17 février 1846 à Léocadie
Richard. Dans l'acte de son mariage, il écrivait son nom "Deromme". Léocadie est n. et bapt. le 2 novembre 1822. Son parrain fut Joseph Paris et sa marraine Angélique Paris. Jean-Baptiste et Léocadie étaient cousins au troisième degré à travers la famille Gignac; ils avaient en commun leur ancêtre Pierre Gignac, époux de Brigitte Petit. En plus, ils étaient cousins au 4ième dégre, éloignés d’une génération (4th cousins, once removed), puisqu’ils avaient un ancêtre commun dans la personne de Robert Pagé.

On n'a que très peu d'informations sur sa vie peu distinguée. Lors du recensement de 1851, au Bourg-Louis de Cap-Santé, Jean-Baptiste se disait "sellier". Ils avaient déjà trois enfants. En 1859, dans le registre de naissance de sa fille Marie-Lucinna, il se disait "journalier". Il n'a su signer les registres. (Un autre registre de naissance en 1861 indique son nom comme "Décarreau".) En 1868 Jean-Baptiste se disait boucher; à ce moment là (le baptême de son fils Charles), il n'a su signer le Registre. Lors du recensement de 1871, il était boucher. Ils avaient en ce moment-là six enfants demeurant avec eux, trois ayant déjà partis de la maison. Lors du recensement de 1881, il était toujours boucher et ils avaient encore trois enfants à la maison, incluant Charles, né quand sa mère avait 46 ans.

Lors du recensement de 1891, quand Jean-Baptiste avait 72 ans, il demeurait avec Luciana (31 ans) et Charles (22 ans). Son épouse Léocadie Richard serait donc morte entre 1881 et 1891. Il décédait à Cap-Santé le 8 novembre 1898.

Selon des informations provenant d'entrevues menées par France Marcoux (avec sa tante Lucienne?), la "maison paternelle" était en face de l'église. Bourget (1997) ne fournit aucune information quand à l'endroit de sa résidence.

Certains Derome de Cap-Santé, tous certainement descendus de Jean-Baptiste Derome, maçon, n. 1734, se sont distingués. Alfred Derome deviendra maire en 1933. D'autres lignées de la famille s'installèrent à Pont-Rouge, Deschambault, et à autres paroisses avoisinantes.

Il est intéressant noter la présence d'une plaque en marbre dans l'Église de Cap-Santé (nous en avons une photographie) qui se lit ainsi:

A LA PIEUSE MEMOIRE DES ANCETRES DEROME-DESCARREAUX
J. EUGENE DEROME PRETRE CURE
DIOCESE DE WINNIPEG

On ne sait pas le lien précis de parenté avec ce prêtre mais Joseph-Eugène Derome était originaire de Cap-Santé et fut ordonné en 1895.


10) Eulalie (Marie-Élie), n. le 14 et et bapt. le 15 octobre 1820. Ses parrains furent Jean Germain et Émilie Vaillancourt (?). Elle épousa à Cap-Santé le 22 janvier 1850 J. Gaspard Gingras, fils de Jean-Baptiste et Angélique Rochette de Québec.

 
11) Marie-Martine, n. le 9 et bapt. le 11 juillet 1822. Ses parrains furent Augustin et Catherine Matte.

 
12) Joseph, n. et bapt. le 13 mars 1824. Ses parrains furent Louis Leclerc et Marie-Louisie Garneau. Il décédait le 3 mars 1825.

 
13) Marcelline, n. et bapt. le 22 juillet 1825. Ses parrains furent Grégoire Mottard et Luce Decarreau. Elle épousa à l'Église Notre-Dame de Québec, le 30 mai 1848, Léon Cantin, veuf d'Émilie Garant et fils de Guillaume et Thérèse Amiot.

 
14) Marie-Élisabeth, n. le 22 et bapt. le 23 novembre 1827. Ses parrains furent Hyacinthe Piché et Marguerite Mercure.
 

Charles Derome, n. 1868, et Frères et Soeurs


Jean-Baptiste Derome et Léocadie Richard ont eu 12 enfants, dont quatre décéderont en bas âge. Ils furent tous nés et baptisés à Cap-Santé:

 
1) Jean-Noël Isaïe (Bourget écrit: "Jean (Baptiste) Noël Isaïe"), n. le 14 et bapt. le 15 février 1847. Ses parrains furent Jean-Baptiste Derome et Marguerite Paris. Il épousa le 11 septembre 1865, en l'Église Saint-Jean-Baptiste de Québec, Félicité Desroches, fille de Théodule et Pélagie Tauvin. Ils se sont établis à Québec, dans la paroisse Notre-Dame. Il était contremaître et demeurait au 131, de la rue Saint-Olivier. Il était présent au mariage de son frère Charles De Rome.

 
2) Marie-Sophie, n. et bapt. le 1 avril 1848. Ses parrains furent Louis Pagé et Sophie Derome. Le 23 janvier 1872 à Cap-Santé, elle épousa Félix Leclerc, fils de Balthazar et Marguerite Mercure.

 
3) Marie-Aima, n. et bapt. le 1 décembre 1849. Ses parrains furent Donade et Marguerite Richard. Elle est morte peu après, le 7 août 1850.

 
4) Marie-Léda, n. et bapt. le 3 mars 1851. Ses parrains furent Amable Piché et M.-Anne Matte. "Ayant obtenue dispense pour consanguinité du 4 au 4", elle se maria le 23 juin 1873, à Cap-Santé, avec Élie Mercure, de Saint-Sauveur de Québec, fils de Isidore et M. Delisle.

 
5) Marie-Emma, n. et bapt. le 5 septembre 1852. Ses parrains furent Isaïe et Gertrude Richard. Elle est décédée quelques mois après, le 22 février 1855.

 
6) Joseph Samuël, n. et bapt. le 28 mars 1854. Ses parrains furent Charles Chevalier et Françoise Papillon. Il est mort le 25 mars 1855, peu avant son premier anniversaire.

 
7) Louis-Alexis ("Hortiste"), n. le 13 et bapt. le 14 mars 1856. Ses parrains furent Zéphirin Bélanger et Vitaline Amyot. Bourget (1997) fournit beaucoup d'informations sur la vie de Hortiste ainsi que ses descendants, son petit-petit-fils étant le commanditaire de la monographie. Nous on donne un aperçu ici.

Il décide d'aller tenter fortune à Québec où il s'est marié le 13 juillet 1880 avec Grace O'Malley, dans l'Église St. Patricks de Québec. Son acte de mariage est rédigé en anglais. Grace est née à Québec le 17 septembre 1856, fille de Andrew O'Malley et Marcella Ross. Grace était d'origine irlandaise mais sa famille était installée à Québec depuis au moins deux générations.

Au début de leur mariage, Hortiste était hôtelier. Il avait un "salon" au No. 5 de la rue Union. De 1885 à 1887 ils demeuraient à Lévis, de l'autre côté du fleuve, mais en 1887 ils sont de nouveau installés dans la Basse-Ville de Québec où il ouvre un restaurant, dans le Marché Finlay, toujours au No. 5 de la rue Union. Le marché Finlay est maintenant site du monument offert par la ville de Paris pour commémorer la découverte du Canada par Jacques-Cartier. Bourget (1997) inclut une carte qui montre l'emplacement de sa maison et de sa restaurant dans la Basse-Ville; actuellement à ce site se trouve un vieux édifice à côté du restaurant Les Voûtes de Cavour (voir nos photographies prises en novembre 1997).

Il ajoute éventuellement une salle d'huîtres et en 1900 il est devenu en important marchand de provisions et d'huîtres en gros en en détail. En 1910 il déménage à la Haute-Ville et s'installe au No. 26 de la rue Saint-Louis, quartier Saint-Louis. Il y loue la maison d'Alexandre Taschereau, premier ministre du Québec; plus tard cette résidence deviendra le restaurant "Le Continental" (voir nos photographies prises en novembre 1997). Il est le restaurateur le mieux connu de la Basse-Ville. Il décède le 10 octobre 1910 et est inhumé dans le cimetière Belmont. Sa veuve Grace continua à habiter la maison de la rue Saint-Louis et décède le 8 août 1930.

Ils ont eu 13 enfants, tous des cousins germains de Alexandre De Rome. Ils sont tous baptisés en l'Église Notre-Dame de Québec.


1. Jean-Baptiste Hortiste André ("Arthur"), n. le 26 et bapt. le 27 avril 1881. Ses parrains furent Jean Derome, son oncle, et son épouse Félicité Desroches. Arthur était un homme assez célèbre (voir une biographie, p. 229-230, dans le livre The Storied Province of Quebec). À l'âge de 21, il s'est trouvé un emploi comme commissaire du bord sur un bateau qui se dirigeait en Amérique du Sud. Tombé malade, il a dû débarquer à New York. Le bateau a continué sans lui pour se faire prendre dans la célèbre irruption volcanique de Mont Pelée en Martinique, causant la mort de tous à bord sauf une personne! À la mort de son père il prend la gérance le la maison "H. Derome Enr." Arthur s'est fait remarquer surtout pour la découverte et le développement d'un nouveau procédé de congélation de poissons. Il congelait jusqu'à 1.5 million de livres de poissons par an. Arthur était très sportif, étant membre des clubs de golf et de hockey de l'île d'Orléans et de Québec. Il était Directeur du Club de Hockey de Québec quand celui-ci a gagné un championnat du monde en 1912/1913.
Il s'est marié en 1903 à Anne-Marie Gourdeau (1883-1958) de Sainte-Pétronille, fille de Joseph-Victor Gourdeau et Marie-Louise Racine. Sa pierre tombale se trouve au cimetière de Sainte-Pétronille; il est décédé le 30 décembre 1957 à l'âge de 76 ans. Son épouse y est aussi enterrée; elle est morte le 19 février 1958. C'est le lieu d'origine des De Rome du "bout de l'isle" (dans cette lignée le nom semble se transformer en "De Rome" à partir de ses enfants). Ils avaient 12 enfants:  
i) Jean-Paul (1906-1984), m. Marie-Paule Drolet, n. 1913, en 1940. Il étudiait à Washington University à Seattle pendant quatre ans. Ils ont eu trois enfants, dont Yves De Rome, n. 1942, présentement consultant en informatique à Québec et auteur d'un bulletin familial sur les De Rome et quelqu'un très intéressé par la généalogie de sa famille. Les deux filles se sont mariées aux familles Lethiecq et Drolet.
ii) Charlotte (1908-1988), m. Émile Forget en 1938 et a eu une fille qui s'est mariée à un Piché.
iii) Yvette (1909-1990), m. L. Gingras (1908-1972) et a eu trois enfants.
iv) Grace (1913-1981), m. Georges-Henri Montmigny en 1962.
v) Jacqueline (1916-1984), m. Achille Rhéaume, n. 1916, en 1949. Ils ont eu deux enfants.
vi) Antoine (1918-1991), m. Rita Rousseau (1918-1982) en 1942. Ils ont eu six enfants.
vii) Daniel (1919-1969), m. Hélène Hamel en 1946 et ils ont eu six enfants.
viii) Lorette, n. 1921, m. Clayton McQuade (1919-2003 [6]) en 1942. Ils ont eu deux enfants dont Winston McQuade, un annonceur bien connu à la télévision québécoise.
ix) Monique (1924-1986), m. Maurice Beaudry en 1951. Ils ont eu deux enfants.
x) Jacques.
xi) André.
xii) Madeleine. Ces trois autres enfants sont tous morts de bas âge.

 
2. Marie Marcelline Léocadie (1882-1911), m. Jos-Émile Boucher en 1907. Elle est décédée à l'age de 28 ans.


3. Marie-Léda-Eva (1884-1972), m. J.-Antoine Leclerc en 1908.


4. Joseph-Napoléon ("Lévi") (1885-1940), m. Marie-Léonie Cloutier (1886-1966) en 1907. Son sobriquet venait du fait qu'il était le seul enfant à naître à Lévi. Le document de Mme Bourget a été commissionné pour la famille de Lévi De Rome. Ils ont eu trois enfants:

i) Gabrielle (1907-1974), m. Antonio Tremblay (1899-1946) en 1937; ils ont eu deux enfants.
ii) Alfred (1909-1910).
iii) Rita, n. 1910, m. Joseph Benjamin William Gustave Lavigeur (1906-1991) en 1931. Ils avaient trois enfants (dont les filles mariées aux Demers et Clément).


5. M.-Blanche-Bernadette (1888-1967), m. Albert Landry en 1920.


6. Malvina-Mathilda Gaughtey (1890-1891).


7. Marie-Madeleine Corinne (1891-1966), m. Elzéar de Sales Laterrière en 1938.


8. Charles-Henri, né et bapt. le 16 juin à Notre-Dame de Québec. Le parrain est Charles Derome, son oncle, corroyeur et de le paroisse de Notre-Dame. La marraine est Virginie Derome, de Saint-Roch, soeur de Charles.


9. Anne-Marie Lucienne (1894-1960), m. Jules (8) Légaré en 1921. Leur petit-fils (8) m’écrit en 2015.


10. Marie-Ange Bertha Joséphine (1896-1930), m. John P. O'Farrell (1891-1959) en 1919. Ils ont eu sept enfants.


11. M.-Yvonne Regina, (1896-1918) (jumelle).


12. Marie-Anne Adine ("Grace"), n. 1897, m. Joseph Montcalm Dauphin, n. 1886, en 1914.


13. Joseph Louis-Noël (1900-1970), m. Marie-Géraldine Ida Vandry (1901-1985) en 1927. Nous avons un extrait de
Who's Who in Canada de 1961 de "Louis N. DeRome" avec une photographie de lui ainsi que détails bibliographiques. Il était le Directeur exécutif (Managing Director) de la Division de Dragage de Marine Industries Limited de Montréal. Émilien Gallant, mari de Adrienne De Rome, fut employé de Louis DeRome, cousin germain de Adrienne. Apparemment, malgré une entente verbale, Louis DeRome est mort sans qu'il fasse des arrangements financiers pour le retrait de Émilien; sa veuve Adrienne n’a rien reçu.

 
8) Georges Samuël, n. et bapt. le 4 février 1858. Les parrains sont Olivier Delisle et Marie Piché.

 
9) Marie-Luciana, n. et bapt. le 7 décembre 1859. Ses parrains furent Moïse Marcotte et Esther Richard. Elle décédait à Québec le 8 novembre 1933 et fut enterrée dans le cimetière Saint-Charles.

 
10) Joseph-Alfed, n. le 19 et bapt. le 20 juin, 1861. Ses parrains furent Aimé Descareau et Marie Leclerc. Il est décédé peu après, le 11 août 1861.

 
11) Marie-Virginie, n. et bapt. le 22 janvier 1865. Ses parrains furent Ambroise Bussière (?) et Marie-Virginie Collette. Elle décédait le 16 mai 1945 à Québec et fut enterrée dans le cimetière Saint-Charles.

 
12)
Charles Joseph Derome, né le 15 et bapt. le 16 août 1868. On peut lire aux registres de la Paroisse de Cap-Santé pour le baptême de Charles Derome: "Le seize août mil-huit cent soixante et huit, nous prêtre soussigné avons baptisé Charles Joseph né la veille, du légitime mariage de Jean-Baptiste Derome boucher et de Léocadie Richard de cette paroisse. Parrain Charles Marcotte. Marraine Sophie Derome qui ont signés avec nous. Le père n'a su signer. Prêtre: A. Godbout." Charles est probablement né Derome, mais ses enfants seront connus sous le nom de "De Rome".

Lors du recensement de 1891, âgé alors de 22 ans, et toujours à Cap-Santé, il exerçait le métier de corroyeur (apprêteur de cuir). Il n'est pas clair quand Charles est parti de Cap-Santé pour venir à Québec mais il s'est marié à Amanda
Lessard, à l'Église St-Roch de Québec, le 6 octobre 1902. Nous avons une photocopie du registre de leur mariage. Amanda était mineure lors du mariage (moins de 21 ans). Charles était alors domicilié dans le quartier Saint-Jean-Baptiste de Québec. Apparemment, Amanda travaillait comme fille de chambre dans un hôtel où travaillait Charles et c'est ainsi qu'ils se sont rencontrés. Ils ont eu quatre enfants (voir la section suivante).

Il était locataire ou propriétaire d'un hôtel dans la Basse-Ville de Québec, près de la traverse de Lévis. L'édifice qu'était son hôtel, au 61, rue Sault-au-Matelot (en bas de la rue Sous-le-cap et à l'est de la rue de la Barricade), est maintenant occupé par un café et des appartements (voir plusieurs photos dans notre possession). Il s'agit d'un édifice à quatre étages. Michel De Rome dit que son nom plus tard est devenu l'Hôtel Brochu mais qu'il avait un autre nom pendant que Charles en était le propriétaire. À l'époque, l'hôtel aurait été surtout fréquenté par des débardeurs qui laisse supposer une clientèle et atmosphère un peu "rude".

Il est décédé le 21 janvier 1908 à l'âge de 39 ans d'une pneumonie et fut enterré au Cimetière Belmont à Sainte-Foy. Après la mort de Charles, selon Michel De Rome, étant une femme, Amanda n'avait pas le droit de retenir la license de l'hôtel [?]. Après l'année obligatoire de veuvage, elle s'est mariée en 1908 à Émile Demers, originaire de Lévis. Selon Lucette Michelin, avant le mariage, Émile vivait à Lévis mais travaillait à une imprimerie à Québec en face de l'hôtel de Charles De Rome. Il allait souvent à l'hôtel pour ses repas du midi et c'est ainsi qu'il avait fait la connaissance de Charles et Amanda. M. Demers était typographe au journal
Le Soleil.

Toujours selon Lucette, après le mariage, Émile et Amanda ont acheté une maison à Saint-Michel-de-Bellechasse où ils ont vécu environ deux ans. Nous avons des photographies de cette maison prises en 1997 par Huguette Marcoux. Il voyageait tous les jours sur le train pour aller travailler. Éventuellement, ils se sont déménagés à Québec. Alex De Rome a aussi resté a La Durantaye en Bellechasse quand il etait jeune enfant. On présume qu'il s'agit d'une maison (ou chalet?) d'Émile Demers et non de Charles Derome.

La demeure des Demers à Québec fut localisée à 227/229, 8ième rue (voir nos photographies prises en août 1997). Quand Alexandre De Rome et Fleurette se sont mariés, ils ont resté chez les Demers pour un ou deux ans (au troisième étage), vers 1936-1937. Amanda louait des chambres aux étudiants de l'Université Laval (possiblement dans cette maison?). Normand Michelin, mari de Lucienne, a demeuré aussi dans cette maison avec son épouse. La famille de Amanda et Émile (les enfants de Charles De Rome et les trois enfants de Amanda et Émile) a été élevée dans la maison de la 8ième rue. La maison fut vendue quand Émile fils s'est marié. Amanda et Émile sont déménagés ensuite au 12, rue Saint-Denis près du Château Frontenac (voir nos photographies prises en 1997).

Quand ils étaient assez âgés, les Demers ont vécu chez leurs fils Émile à Charlesbourg. Grand-père Demers est mort pendant qu'il vivait avec son fils et il était suivi par Amanda le 3 juillet 1966, à l'âge d'environ 85 ans.

Ses petits-enfants se souviennent d'une femme très sévère, peu affectieuse, et un peu étrange. Elle boitait à cause de problèmes survenus suite aux complications qui auraient été causées par une injection.

Alexandre De Rome, n. 1904, et Frères et Soeurs


Les quatre enfants de Charles De Rome et Amanda Lessard furent les suivants:


1) Lucienne, née le 3 septembre 1903 à Québec et baptisée au Basilique de Québec. Elle a fait ses cours au Couvent des Ursulines. Elle s'est mariée le 1 février 1932 à l'Église Saint-Esprit à Québec à Normand Michelin. Ils ont vécu dans la Beauce. Normand Michelin était tailleur de cuir et un patroniste de souliers. Ils avaient sept enfants:

1. Lucette, née en 1933, mariée à Georges Lortie; ils ont eu 2 enfants, Isabelle et Pascal.

2. Micheline, née en 1934, mariée à Malcolm Darroch. Ils ont eu trois enfants: Audrey, Bryan, et Carol-Ann.

3. Richard, né en 1935, marié à Micheline Grenier. Ils ont eu deux enfants: Marie-Josée et Éric. Richard est mort subitement en janvier 1990.

4. Jacques-Yvon ("Yvon"), née en 1936. Il est mort d'un accident d'automobile le 17 novembre 1958 à l'âge de 22 ans.

5. Normande, née en 1938. Elle est morte jeune, probablement d'un méningite.

6. Yvette, née en 1941, mariée à Jean Racine. Ils ont eu trois enfants: Chantale, Martin, et Valérie. Jean, né en 1932, est décédé le 1 mai 2018 à Québec (10).

7. Christine, née en 1947. Elle s’est marié et a eu deux enfants, un garçon et une fille.

 
2)
Alexandre De Rome, né le 14 aout 1904. Il s'est marié le 28 novembre 1936 a l'Église Saint-Esprit, Limoilou, à Fleurette Thérien. Plusieurs autres mariages, baptêmes, et funérailles de la famille se célébreraient dans la même église dans les années à venir (voir nos photographies prises en août 1997).

Nous avons une cassette d'une entrevue entre Alexandre et France Marcoux où il raconte sa vie; cette information reste à transcrire. Il a travaillé au début de sa carrière pour une compagnie de sable sur la rue des Sables à Limoilou. Cependant, à peu près toute sa vie il a travaillé comme ingénieur de locomotive pour le Canadien National (CN).

Quand Alexandre et Fleurette se sont mariés, ils ont resté en premier chez les Demers, parents de Alexandre, pour environ un an, au troisième étage. Huguette est née pendant cette période. Ensuite, Alexandre avait un cousin Albert Demers, récemment veuf, qui les a invité à venir vivre avec lui. Ils ont loué le logement chez Albert pour environ une année et demi (sur la Canardière au coin de la 6ième rue dans une demeure qui est maintenant un salon mortuaire). Michel est né durant cette période. Vers 1939 ils ont déménagé à 123 8ième rue (numéro actuel) pour occuper la deuxième étage d'un bloc d'appartements (voir nos photographies du bloc prises en août 1997). Ils y ont vecu le reste de leur vie. Fleurette y a vécu 54 ans et en plus, sa petite-fille Sylvie Girard l'a occupé pendant environ un an après sa mort.

Après sa retraite du CN, Alexandre et Fleurette allaient passer tous les hivers en Floride, et cela pendant 16 ans. Ils sont allés une fois à Miami, trois hivers à Mondora, et à St. Petersburg les autres hivers. Pendant 13 ans, Huguette et Lyse sont allées se joindre à leurs parents en Floride pour deux semaines. Alexandre est mort le 1 septembre 1989 de cancer et enterré au Cimetière Belmont, Sainte-Foy, Québec. Fleurette est morte quelques années après, le 3 février 1992.

 
3) Jean-Baptiste ("John"). Il était typographe au
Soleil. Il s'est marié à Juliette Cadrin (originaire de St-Vallier de Bellechasse). Ils avaient une fille Suzette, n. environs 1938, qui est morte le 26 septembre 1949 à l'âge de 11 ans d'une maladie soudaine. Ils avaient par la suite une deuxième fille, aussi appelée Suzette. John est mort le 17 mai 1965; Juliette demeurait à Québec et elle est décédée le 25 octobre 2002. Suzette demeure à Notre-Dame-du-Portage où elle et son mari ont une auberge.

 
4) Adrienne, n. le 27 juin 1907 dans l'hôtel sur la rue Sault-au-Matelot à Québec. Elle était baptisée au Basilique de Québec. Elle a fait ses cours au Couvent des Ursulines. Elle s'est mariée le 21 mai 1960, à l'âge de 53 ans, à Joseph-Émilien ("Émilien") Gallant au Basilique de Québec. Elle a travaillé comme secrétaire chez Dépôt Dentaire à Québec. On ne sait pas où ils vivaient pour la majeure partie de leur vie. Ils passaient tous les hivers en Floride. Elle demeure actuellement, veuve, à St. Catherines en Ontario.
Émilien avait un ou deux fils d'un mariage précédent. Il était capitaine d'une drague du fleuve Saint-Laurent. Il a travaillé pour Louis De Rome (cousin germain d'Adrienne) de Marine Industries Limited de Montréal.

 
Les enfants de Émile Demers et Amanda (demi-frères et demi-soeurs de Alexandre) ont été:


5) Émile, qui a travaillé chez Bell Téléphone toute sa vie. Il est marié à Jacqueline Gaudy. Ils ont eu cinq enfants (quatre garçons et la plus jeune, une fille). Ils avaient une maison sur la rue Saint-Denis dans le Vieux Québec; ses parents Émile et Amanda avaient un appartement dans sa maison au quatrième étage. Plus tard ils se sont déménagés à Charlesbourg (où ils vivent en 1997). Ses parents avaient un appartement aussi dans la maison à Charlesbourg et ils vivaient là jusqu'à leur morts.

 
6) Béatrice ("Tante Bee"), n. le 16 octobre 1910. Elle s'est mariée à Émile Bouchard et s'est marié une deuxième fois à Émile Baril. Elle demeurait à Beauport, quartier Giffard. À l'âge de 87 ans, elle est décédée le 19 novembre 1997. Elle et M. Bouchard ont eu deux garçons:

1. Pierre, était professeur à l'École de Sourds-muets mais lui et sa femme sont décédés dans un accident d'automobile. Ils avaient deux filles:
i) Julie, mariée avec François Marchand.
ii) Caroline, mariée avec Claude Fréchette.

2. Jacques, s'est marié à Monique Nolin. Ils n'avaient pas d'enfants.

 
7) Marie-Marthe ("Marthe") s'est mariée à Freddy Clempson. Ils ont eu environ six enfants. Freddy a travaillé pour les Forces Armées. Ils ont vécu sur le Base de Valcartier mais maintenant ils demeurent à Chilliwack, C.-B.
 

Huguette De Rome, n. 1937, et Frères et Soeur


Les quatre enfants, de Alexandre et Fleurette De Rome, furent:
 
1)
Huguette De Rome, née le 30 décembre 1937 et décédée le 11 juillet 2005. Pour ses deux enfants et d'autres informations sur son époux André, voir les Marcoux.
2) Michel.
3) Lyse.
4) Gilles, n. le 23 avril 1945 à Québec. Il est décédé le 19 décembre 1981.
 

Sources


La référence clé pour les premières générations de la famille Derome est la monographie de Madame Bourget de Montréal. Cette monographie, fait sur demande de son cousin, Jacques Lavigueur, représente une source très riche de détails et informations sur cette lignée de la famille. Sur cette page je ne présente qu'un résumé des informations disponibles dans son document: Bourget, Magdeleine A. 1997. Pérégrinations des Derome dit Descarreaux. Deuxième édition révisée. Édition privée, Montréal.

Bourget (1997) inclut une bibliographie assez complète d'autres références. Celles dont nous avons une copie et qui ont été aussi d'utilité pour l'élaboration de cette page sont les suivantes:

  • Derome, Gaston. 1948. Trois siècles d'histoire: Denis Derome-Descarreaux 1624-1697 marié à Québec en 1657 à Jacqueline Roullois, 1644-1718. Les Éditions "L'Éclair", Hull, Québec. 29 pages. [Informations détaillées sur Denis Derome et sur les premieres générations suivantes ainsi que sur quelques membres célébres du côté Montréalais de la famille.]
  • Hébert, Casimir. 1950. Le beau nom de Derome. Publication privée. 8 pages. [Publication sur l'origine du nom.]
  • Bourque, Madeleine, Bernard Côté, Yves Frenette, Myriam Mottard, et Martine Trottier. 1979. Livre souvenir: La vie du Cap-Santé. 192 pages.

De plus, de diverses sources Internet ont été consultées (voir les notes en bas de page).

Pour les dernières générations de la famille, des informations proviennent d'entrevues avec Lucienne et Adrienne De Rome menées par France Marcoux en environs 1990. Informations additionnelles ont été fournies en 1997-1998 par Huguette Marcoux, Michel et Charlotte De Rome, Lyse et Sylvie Girard, Yves De Rome, et Lucette Michelin.

Notes en bas de Page


(1) Des informations supplémentaires sur les Roullois proviennent d'un site de W. Wesley Groleau de Michigan (qu'il écrit "Roulois"). (2) Informations sur les Quentin/Cantin proviennent du site de L'Association des Quentin-Cantin d'Amérique du Nord. (3) Des informations supplémentaires sur les Bernier proviennent d'un site de Huguette Jobin d'Alberta. (4) Informations sur la descendance de Jeanne Bernier a http://www.geocities.com/Heartland/9221/ (5) Comm. pers. Jackie Kobylarz (ID-68), novembre 2002 (elle est une descendante de Édouard Derome & Josephte Fafard). (6) Avis de décès, Le Soleil, Clayton McQuade, 4 décembre, 2003.
(7) BMS2000 de la Société de généalogie de Québec (www.sgq.qc.ca).
(8) Bourget a indiqué Alfred Légaré mais on devrait lire Jules (le fils d’Alfred). Source: comm. pers., Benoît Légaré, février 2015 [ID-447].
(9) Le site PRDH (Programme de recherches en démographie humaine) se trouve à
http://www.genealogie.umontreal.ca.
(10) Avis de décès de Jean Racine à https://www.coopfuneraire2rives.com/.

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